PRIX RFI THÉÂTRE DES LYCÉENS 2024
Lire les auteurs et votez le texte qui vous parle le plus.
En partenariat avec RFI (Radio France Internationale) et avec le soutien de l’Association Internationale des Maires francophones (AIMF), le Ministère Béninois de la culture, la Mairie de Ouidah et l’Institut français du Bénin, le CCRI organise la troisième édition du Prix RFI des lycéens.
Ce prix est décerné par un jury d’élèves issus des différents collèges du Bénin après avoir fait la lecture des textes en lice. Les votes ont eu ensuite lieu dans les différents établissements, collèges et lycées du Bénin (Ouidah, Bassila et Porto-Novo etc.) afin de dévoiler le lauréat de cette Édition.
Nathalie HOUNVO YEKPE
Faiseuse d’ange
Nathalie Hounvo Yèkpè est une comédienne, metteuse en scène et autrice béninoise. Elle fait ses études supérieures à l’Ecole Internationale de Théâtre du Bénin (EITB) où elle obtient une licence professionnelle en techniques de théâtre. Elle est également titulaire d’une maîtrise en aménagement du territoire à l’Université d’Abomey-Calavi. Elle est également autrice. Elle écrit des nouvelles, des pièces de théâtre, des séries pour la télévision. Elle co-écrit en 2016, Trop de diables sous leurs jupes, avec Michel Beretti. En juin 2021, elle était en résidence d’écriture à la Maison des auteurs et autrices des Francophonies – Des écritures à la scène à Limoges. En mars 2023, La Faiseuse d’anges est développée dans le cadre du dispositif Texte en scène du Centre Culturel de Rencontre Internationales John Smith de Ouidah avec l’accompagnement du dramaturge Ronan Chenau.
« Lui » est un dignitaire politique, « Elle » est sa femme. Mère trop tôt, elle a dû renoncer à poursuivre ses études. Leur fille unique, Liny, a disparu : où est-elle ? Petit à petit, les injustices du passé et les vérités cachées remontent à la surface, révélant les violences systémiques du patriarcat… autant de chemins qui mènent chez la faiseuse d’anges. Un théâtre en adresse au public, tout en finesse et sensibilité, pour traiter des enjeux de la procréation, des héritages et de l’ascension sociale par le prisme du rapport hommes-femmes.
Claudia SHIMWA
Le silence qui sait tant
Claudia Shimwa est une jeune rwandaise, artiste, comédienne et professeur de Yoga. Elle a été formée au Kigali Institut of Education, précisément en dramaturgie et éducation. Elle joue aussi bien en anglais qu’en français, en kinyarwanda qu’en kiswahili.
Depuis 2015, elle est engagée dans différents projets internationaux de création artistique. Elle participe également à deux créations de théâtre de rue franco-rwandaises Hagati Yacu et Ejo n’Ejobundi sur la mémoire des victimes des génocides du 20ème siècle, jouées au Rwanda comme en France. Par la suite, elle collabore à une création récente pour jeune public bâtie comme un conte, à la recherche de l’harmonie entre les hommes Les Enfants d’Amazi qui tourne encore en Europe et au Rwanda. Enfin, récemment, elle s’est engagée dans l’aventure d’En LangueS FrançaiseS, un projet de la cie d’Uz et Coutumes qui seront créé aux Zébrures d’automne 2023.
Deux femmes qui n’en sont qu’une – dialoguent avec la voix des collines. L’une a traversé la rive quand l’autre est restée au pays ; l’une veut briser le silence quand l’autre s’y réfugie pour trouver là le lieu de la protestation. Une pièce-randonnée, singulière et touchante, dans la géographie des silences du Rwanda. Quel silence pour demain est l’une des questions que se pose Claudia Shimwa, la jeune autrice de ce texte.
Eric Delphin KWEGOUE
A cœur ouvert
Né en 1977 à Bana dans le département de Bafang au Cameroun, Eric-Delphin Kwégoué est comédien, metteur en scène et dramaturge.
Il a commencé sa carrière théâtrale en 2002 après deux années de formation en art dramatique à la maison des jeunes et des cultures de Douala (MJC). En une quinzaine d’années de pratique, il a joué dans une quarantaine de pièces parmi lesquelles La mort d’Alexandre Suttu de Dumitru Crudu, mis en scène par Benoit Vitse ; Rêve de fou adapté d’une conférence de Sony Labou Tansi, mise en scène par Guillaume Ekoumé, joué au Festival international de Sibiu en Roumanie et dans une dizaine de villes en Afrique. En tant que metteur en scène, il a monté des pièces comme Orphée d’Afrique, une adaptation du roman de Werewere Liking, jouée dans le réseau des CCF et Alliances Françaises du Cameroun qu’au festival international de théâtre du Bénin.
Le célèbre journaliste Santiago vient d’être assassiné. Avant son enlèvement, il a eu le temps de prévenir son ami Paul Alain du sort qui l’attend lui aussi. Tandis que ce dernier tente de se mettre à l’abri puis revient sur ses pas pour sauver sa famille, une blogueuse sort du silence et exhorte la population à se révolter contre le régime et ses agissements : la foule sauvera Paul Alain en se rassemblant devant chez lui. Un thriller théâtral haletant, inspiré par l’assassinat du journaliste camerounais Martinez Zongo. Une dénonciation qui démontre la puissance de la parole – politique et intime – lorsqu’elle redonne aux êtres toute leur humanité.
Moise KAMGUEN
Gestation
Né le 12 mai 1997 dans la ville de Bamenda, Moïse KAMGUEN est le second d’une famille de cinq enfants. Il commence à écrire des poèmes romantiques à 13 ans. En 2013, il est le lauréat dans la catégorie poésie du Prix Stéphane Hesselorganisé par Radio France International et l’Alliance Française. Cette reconnaissance le convainc de sa vocation d’écrivain. Depuis lors, il cumule des projets en poésie, nouvelles et théâtre dans le but de futures publications.
Un enfant à naître et sa mère débattent ensemble : l’enfant refuse de naitre dans ce monde violent et injuste. Sa mère lui oppose l’espoir. L’enfant finira par venir au monde pour mieux faire entendre son cri. Un manifeste audacieux et touchant qui milite avec force, lyrisme et tendresse pour le renouveau du monde.
Dondedieu Richtel Ollier Lemvo
Petite musique des damnés et leurs corps privés de bon Dieu
Dondedieu Richtel Ollier Lemvo, est un dramaturge congolais. Il fait partie des douze talents en écriture retenus pour la finale du concours RFI Théâtre 2023.
A travers cette œuvre, l’auteur invite le lecteur à suivre pas à pas, à travers la ville, la dernière journée de la vie de Muda, l’aboyeur des mots. De rencontre en rencontre, les forces de la mort et de la vie s’affrontent, rendant toujours plus vive l’urgence d’écrire et de dire. Même lorsque Chien méchant lui aura tiré une balle dans le cœur, la voix de Muda continuera à clamer son poème. « Un théâtre-monde, un poème-vie », comme le décrit l’auteur.